Laurent Voulzy : "Quelque chose qu'il n'y a pas ailleurs"

Vous ne connaissiez pas la cathédrale Saint-Vincent. Quelles sont vos premières impressions ?

Je la découvre. À l’heure où nous parlons (NDLR : l’entretien a été réalisé quelques heures avant le premier concert) je n’ai pas vraiment eu le temps de la visiter mais je la trouve extrêmement belle. Très, très belle. J’adore visiter les lieux où nous chantons.

Se produire dans un tel lieu, est-ce pour vous un privilège ?

Oui, tout d’abord parce que les gens responsables de ces édifices pourraient ne pas accepter. Petit à petit, ils commencent à savoir ce que je chante dans ces lieux. Nous chantons des choses qui sont en harmonie avec l’endroit. Il y a peut-être des artistes qui n’aimeraient pas le faire mais moi, j’adore ! Je trouve ça exaltant et magnifique. Il se passe quelque chose, personne n’y reste insensible.  Lorsqu’on rentre dans un endroit comme celui-ci, nous sommes dans un état modifié. Ce n’est pas comme entrer dans une salle normale. Ce sont des endroits tellement beaux... Il se produit quelque chose qu’il n’y a pas ailleurs.

Quelle est la genèse de votre tournée dans les églises et les cathédrales ?

Je suis passionné par l’Histoire, le Moyen Âge, les cathédrales. Comme tout un chacun, je me pose des questions. Pourquoi sommes-nous là ? Est-ce qu’il y a quelque chose après ? J’avais fait un album il y a quelques années, Lys and Love, qui était inspiré par le Moyen Âge, la France et l’Angleterre, la spiritualité, le mystère. J’avais fait une longue tournée qui était passée par la basilique Saint-Denis, l’église Saint-Eustache et également une église près de Westminster, à Londres. J’en avais gardé un souvenir très fort. Lorsqu’on m’a demandé il y a un an et demi si je voulais faire une tournée dans les églises, j’ai immédiatement accepté.  Les gens vont entendre les chansons qu’ils connaissent : Le rêve du pecheur, Belle-île-en-Mer, Le Pouvoir des fleurs, Caché Derrière, Paradoxal Système, My Sweet Lord de George Harrison, une chanson médiévale rendue célèbre par Simon and Garfunkel (Scarborough Fair) mais aussi des reprises, notamment des chansons qui figuraient dans Lys and Love.